"'Marseille. Fragments d'une ville' is a book of photographs taken between the end of the 1990s and 2012. A purposely-fragmented portrait of a Mediterranean capital undergoing important urban changes.
Dotted with relics of The Industrial Age – the harbour, viaducts, and housing estates – Marseilles presents a chaotic cityscape surrounded by limestone massifs falling into the sea.
The landscape is mineral, the concrete coarse and the plants – which dot the white rocks – ruggedly alive. Human figures flow through: nameless passers-by, nomadic geographies, towards what future?
Many times reconstructed, from rebirth to revival, Marseilles is on the cusp of changing again in the coming years. Yet it remains a horizontal city, to be understood from ground level: from the streets that hold its life, lying flat between the hills that frame it. A fishing village under the sun, stretching away as far as the eye can see.
MAESTRAGGI's Statement:
I started taking pictures of Marseilles almost fifteen years ago, propelled by a fascination for the diverse layers of time, nature and architecture that comprise the city. Over time, I came to experience Marseilles no longer as a photo-graphic subject, but rather as an object of contemplation, a cityscape to take in as one would take in the paths traversing a mountain landscape.
The book as a form is something I feel very strongly about as it can be used to present sequences, build narratives, and give images their place within a continuum.
Marseille is my first photography book, realized in collaboration with graphic designer Florine Synoradzki. Together we have sought to give every shot its own specific place and thereby suggest the outline of a walk through the city, enabling the reader to experience the realities of Marseilles’s unique spaces." (© Sylvain MAESTRAGGI)
Review (in French):
"La ville, loin des clichés - Depuis des années, Sylvain MAESTRAGGI arpente les chemins sinueux urbains et paysagers de la cité phocéenne. Il en a tiré Marseille. Fragments d’une ville, un livre sans effets de style alourdissants ni noirceur superfétatoire, où apparaît la ville réelle telle qu’il l’a lui-même vue et ressentie.
Une déambulation photographique sans guide ni jalons, comme pour nous immerger dans la peau d’un promeneur. Telle pourrait être l’invitation implicite à laquelle semble convier le livre de Sylvain MAESTRAGGI. Imprimé notamment grâce à un appel de fonds réussi via la plateforme KissKissBankBank, cet ouvrage est en quelque sorte un condensé du millier de clichés de la cité portuaire dont dispose à ce jour le photographe. Il a eu la présence d’esprit d’aller piocher dans cette masse iconographique issue des multiples parcours effectués au fil du temps à travers les reliefs dont Marseille recèle comme peut-être aucune autre grande ville française. Au fil des pages couvrant la période 1996-2012, on trouve un regard attaché à capter la spontanéité visuelle recelée par les espaces urbains délaissés, les paysages souvent chaotiques et les habitants d’une ville diverse.
'J’ai monté ce livre comme on travaillerait sur un film dans lequel les images résonnent les unes avec les autres. Il s’agit d’une récit visuel par lequel on apprendrait à se perdre à travers des scènes que l’on ne s’attendrait pas à voir », explique l’artiste. D’où l’absence délibérée et assumée de contenus écrits qui procureraient des éléments de contexte, mis à part une courte citation de l’écrivain et philosophe allemand Walter Benjamin.
Pas de légendes non plus, si ce n’est un petit paragraphe à la fin de l’ouvrage, énumérant quarante-et-un endroits de Marseille dont le prononcé sonore lui apparaît « évocateur, contrairement à certains intitulés atroces de lieux que l’on peut trouver par exemple en Île-de-France.'
Il nous fait ainsi percevoir la ville telle qu’il l’a vue et ressentie. Non pas magnifiée pour les brochures touristiques destinées aux croisiéristes, mais une cité avec 'un côté déglingué, à la fois en ruine et en construction permanente.'
Cadran de porte ou de paroi intérieure posé sur un rivage rocheux comme sorti de nulle part, immense pont autoroutier rendant ridicules les immeubles d’habitations qui le côtoient, non-sens total du quartier de la Major et du J4 bien avant les restructurations pour accueillir le MuCEM…
Sans effets de style alourdissants ni noirceur superfétatoire, le recueil plutôt humble de Sylvain MAESTRAGGI nous livre une cité phocéenne maintes fois restructurée et pourtant constamment déstructurée, où tout serait presque possible sans jamais l’être pleinement." (© Valentin Lagares, source: https://www.journalventilo.fr/2013/10/02/marseille-fragments-dune-ville-de-sylvain-maestraggi/)
Dotted with relics of The Industrial Age – the harbour, viaducts, and housing estates – Marseilles presents a chaotic cityscape surrounded by limestone massifs falling into the sea.
The landscape is mineral, the concrete coarse and the plants – which dot the white rocks – ruggedly alive. Human figures flow through: nameless passers-by, nomadic geographies, towards what future?
Many times reconstructed, from rebirth to revival, Marseilles is on the cusp of changing again in the coming years. Yet it remains a horizontal city, to be understood from ground level: from the streets that hold its life, lying flat between the hills that frame it. A fishing village under the sun, stretching away as far as the eye can see.
MAESTRAGGI's Statement:
I started taking pictures of Marseilles almost fifteen years ago, propelled by a fascination for the diverse layers of time, nature and architecture that comprise the city. Over time, I came to experience Marseilles no longer as a photo-graphic subject, but rather as an object of contemplation, a cityscape to take in as one would take in the paths traversing a mountain landscape.
The book as a form is something I feel very strongly about as it can be used to present sequences, build narratives, and give images their place within a continuum.
Marseille is my first photography book, realized in collaboration with graphic designer Florine Synoradzki. Together we have sought to give every shot its own specific place and thereby suggest the outline of a walk through the city, enabling the reader to experience the realities of Marseilles’s unique spaces." (© Sylvain MAESTRAGGI)
Review (in French):
"La ville, loin des clichés - Depuis des années, Sylvain MAESTRAGGI arpente les chemins sinueux urbains et paysagers de la cité phocéenne. Il en a tiré Marseille. Fragments d’une ville, un livre sans effets de style alourdissants ni noirceur superfétatoire, où apparaît la ville réelle telle qu’il l’a lui-même vue et ressentie.
Une déambulation photographique sans guide ni jalons, comme pour nous immerger dans la peau d’un promeneur. Telle pourrait être l’invitation implicite à laquelle semble convier le livre de Sylvain MAESTRAGGI. Imprimé notamment grâce à un appel de fonds réussi via la plateforme KissKissBankBank, cet ouvrage est en quelque sorte un condensé du millier de clichés de la cité portuaire dont dispose à ce jour le photographe. Il a eu la présence d’esprit d’aller piocher dans cette masse iconographique issue des multiples parcours effectués au fil du temps à travers les reliefs dont Marseille recèle comme peut-être aucune autre grande ville française. Au fil des pages couvrant la période 1996-2012, on trouve un regard attaché à capter la spontanéité visuelle recelée par les espaces urbains délaissés, les paysages souvent chaotiques et les habitants d’une ville diverse.
'J’ai monté ce livre comme on travaillerait sur un film dans lequel les images résonnent les unes avec les autres. Il s’agit d’une récit visuel par lequel on apprendrait à se perdre à travers des scènes que l’on ne s’attendrait pas à voir », explique l’artiste. D’où l’absence délibérée et assumée de contenus écrits qui procureraient des éléments de contexte, mis à part une courte citation de l’écrivain et philosophe allemand Walter Benjamin.
Pas de légendes non plus, si ce n’est un petit paragraphe à la fin de l’ouvrage, énumérant quarante-et-un endroits de Marseille dont le prononcé sonore lui apparaît « évocateur, contrairement à certains intitulés atroces de lieux que l’on peut trouver par exemple en Île-de-France.'
Il nous fait ainsi percevoir la ville telle qu’il l’a vue et ressentie. Non pas magnifiée pour les brochures touristiques destinées aux croisiéristes, mais une cité avec 'un côté déglingué, à la fois en ruine et en construction permanente.'
Cadran de porte ou de paroi intérieure posé sur un rivage rocheux comme sorti de nulle part, immense pont autoroutier rendant ridicules les immeubles d’habitations qui le côtoient, non-sens total du quartier de la Major et du J4 bien avant les restructurations pour accueillir le MuCEM…
Sans effets de style alourdissants ni noirceur superfétatoire, le recueil plutôt humble de Sylvain MAESTRAGGI nous livre une cité phocéenne maintes fois restructurée et pourtant constamment déstructurée, où tout serait presque possible sans jamais l’être pleinement." (© Valentin Lagares, source: https://www.journalventilo.fr/2013/10/02/marseille-fragments-dune-ville-de-sylvain-maestraggi/)
- Book design
- Florine SYNORADZKI
- Format
- Pb., 15 x 22 cm., 128 pp., 100 ills., text language: French, Ltd. to 500 copies!